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samedi 29 mars 2014

GORE - Dissection d'une Collection. Maintenant en souscription !

ARTUS FILMS se lance dans l'édition de... LIVRES !
Le premier ?  
GORE - Dissection d'une Collection, signé par votre serviteur et une flopée de contributeurs, tous fanatiques de la mythique Collection Gore du Fleuve Noir. Remember, c'était les années 80 !
Le livre est en souscription sur Ulule
http://fr.ulule.com/gore/
Profitez des offres avec le DVD Ogroff et les livres de Trash Editions.
Attention, la souscription ne dure qu'un mois !

En quelques mots, la Collection GORE...
Au milieu des années 80, les Editions FLEUVE NOIR lançaient la désormais célèbre Collection GORE, prolongement sanglant et "mal élevé" de la fameuse Collection ANGOISSE. Pendant cinq ans, d'avril 1985 à juillet 1990 - et au rythme de deux volumes par mois - des dizaines de petits romans vinrent alors se ranger sans pudeur sur les étals de nos supermarchés, dans les rayonnages de nos librairies ou sur les comptoirs de nos kiosques à journaux. Un logo génialement dessiné, des couvertures pleines de sang, de tripes et de femmes légèrement vêtues, pour 118 petits romans "de gare" pleins de chair mise à vif, de litres d'hémoglobine déversés et d'inimaginables souffrances... 118 petits récits (sans compter un volume hors série grand format et un petit livre d'analyse réflexive sur la collection), signés par de grands et plus modestes auteurs de la littérature populaire française ou anglo-saxonne ; 118 petites histoires totalement barrées, brisant joyeusement tous les tabous et toutes les bienséances ; 118 titres qui sont aujourd'hui l'objet d'un véritable culte auprès de ceux qui, dans les années 80, étaient encore adolescents et hantaient les vidéoclubs fleurissant un peu partout, à la recherche du dernier film gore disponible... Car la Collection GORE fait aujourd'hui figure d'équivalent littéraire aux séries B d'horreur qui encombraient alors les magnétoscopes... Témoignage incontournable d'une décennie aujourd'hui bénie, projet encore controversé de nos jours, la Collection GORE reste une expérience éditoriale unique en son genre. Une expérience qui méritait donc bien que l'on s' y arrête enfin.
Livre de plus de 300 pages, couleurs et noir et blanc.

(Nombreuses illustrations et entretiens avec les auteurs)


SOMMAIRE DU LIVRE :
Préface cinématographique de Nécrorian
Army of the Dead
Présentation des "Gore maniacs" ayant contribué à ce livre : l'armée des morts bien vivants !
Introduction
Après-guerre, avant Gore
Les ancêtres populaires du putassier et du crapoteux en littérature. Non, la Collection Gore n’est pas née ex nihilo…
Il était une fois… la Collection Gore
  L’histoire mouvementée, chaotique et édifiante d’une collection culte… Plongée au mitan des années 80, avec le témoignage de Juliette Raabe.
Daniel Riche : entretien et carrière
La parole au défunt fondateur de la Collection Gore…Interview presque inédite du bonhomme (parue dans le fanzine Vidéotopsie, n°13, juillet 2013). En quelques dates et des dizaines de titres, le CV richissime de Daniel Riche.
La Collection Gore et la presse : Grand Prix du Roman Gore et revue de presse
La Collection Gore à son firmament ! C’était l’époque d’Avoriaz… Petit florilège de coupures de presse : l’accueil médiatique de la Collection Gore au milieu des années 80.
Auteurs et volumes de la Collection Gore
D’ « Altman » à « Wolfitt», tous les auteurs disséqués, tous les romans autopsiés… Entretiens avec Jean-Pierre Andrevon, Axelman, Jacques Barbéri, Gilles Bergal, François Darnaudet, Joël Houssin, Patrice Lamare, N.-G. Mount, Richard D. Nolane, François Sarkel, Brain Splash, Christian Vilà et... Nécrorian !
Dans l’Enfer des pseudos…
Récapitulons : qui, en réalité, est qui ? De l’art de la dissimulation…
Dugévoy (et les autres) : ça crève les yeux !
... Ou comment un artiste d'origine roumaine redéfinit les règles du meilleur mauvais goût dans ses couvertures. Mythique !
La Collection Gore sur pellicule
La Collection Gore et le cinéma d’horreur : entre romans originaux et novélisations…
A Gore perdus... ou retrouvés !
Histoire de ces manuscrits destinés à la Collection Gore, définitivement (?) perdus, ou qui trouvèrent ailleurs éditeurs à leur pied.
… Et pour digérer : la Collection Maniac
Retour sur l’enfant légitime de la Collection Gore : Maniac…
Les enfants de Gore
Et depuis ? Qui a repris le flambeau… et un peu de tripes crues ?
Index chronologique
Histoire de se repérer dans le temps…
Collector... Gore !
Galerie photos de petites choses estampillées Collection Gore : notre musée personnel de Curiosa... Uniquement pour les fans purs et durs !

mercredi 12 mars 2014

Petit florilège...

Petit florilège dédié au dernier numéro de Vidéotopsie... Merci à tous ceux qui ont pris le temps et leur plume pour causer du fanzine ... Un numéro qui a carrément bien marché (voire couru !), puisque cet opus 14 est celui qui s'est le mieux vendu dans toute la petite histoire du fanzine : d'ailleurs, on a déjà dû faire un petit retirage . Succès largement dû à l'accueil critique réservé à ce numéro 14 : encore merci à Didier Lefèvre (dont le dernier Médusa est déjà culte !), Yohann Chanoir, Claude Gaillard, Frédérick Durand, le site démentiel Chez Roubi's (consacré à Laura Gemser) et Christophe Triollet (dont le dernier Darkness Fanzine en date est un must-have comme on dit). 


Commentaire de mon ami Didier Lefèvre :

La poste a maintenu le suspense quelques jours de plus augmentant encore mon appétit de découvrir le nouveau Vidéotopsie ! Je m'attendais à du très lourd, à du heavy zine mais mes espérances sont dépassées ! Sommaire aux petits oignons, plumes érudites, variées et acérées, esprit libre, vraie modestie qui renforce l'impact de Vidéotopsie ! Je le dis, je l'écris, je me répète : Vidéotopsie est le meilleur fanzine Bis de France ! Courez l'acheter, offrez vos enfants à un cirque itinérant moldave s'il le faut... mais Vidétopsie #14 est un must-have !


Commentaire de Yohann Chanoir :


Evidemment, il y a le fait que ce fanzine soit né dans les terres de Haute-Marne, qui me sont chères. Si copinage il y a, c'est assurément un copinage géographique, une communauté de sentiments pour une Champagne, capable de sortir des bulles magiques comme des fanzines de qualité. Didier Lefèvre a su dire, en son style alerte et percutant, toutes les qualités de ce zine haut-marnais.



Le boss David dézingue à tout va, mêle la poésie de l'amateur ébloui devant des mètres pellicules souvent délaissés, avec des mots à la Queneau, sans fioritures, ni académisme. Il a des lettres, notre David et des meilleures. Il place l'adjectif savant comme l'épithète plébéien. Il a aussi une culture (mot détestable), une connaissance plutôt, une passion que dis-je... pour le bis. Déjà, il connaît Hill Street Blue, une des meilleures séries télévisées. Ensuite, il sait exhumer de l'oubli un réalisateur Jack Starrett, que je ne connaissais (honte à moi, le rouge de la contrition envahit mon front) que sous ses facettes d'acteur, notamment dans son rôle de salopard étoilé dans le fabuleux Rambo de Ted Kotcheff. Les critiques sont nerveuses, fouillées, il sait dire le meilleur comme le mauvais, mais s'attache toujours (c'est en cela qu'on reconnaît un vrai bisseux) ce qui est estimable, dans une production foireuse. 
Il sait aussi, le bougre, arracher de la formidable Caroline Munro (David et Didier, j'avoue, je crie, je hurle ma jalousie perfide envers vous qui avaient croisé la plus célèbre victime de Christopher Lee) un autographe, reconnaître à une table d'hôtel de province... Luigi Cozzi, nous narrer le bloody weekend, tout en distillant les références qui nous rassemblent ici et ailleurs. Il salue, l'air de rien, le fieffé coquin, le maître Argento, il a tout vu, a tout retenu.
Mais il a d'autres qualités, amis lecteurs qui n'auraient pas encore (et ce serait incompréhensible) acheté le dernier Videotopsie,comme réunir autour de lui une équipe de joyeux drilles. Loin de produire une musique dissonante, cela compose un riff endiablé, tonitruant, qui déménage. L'achat du numéro 14 s'impose. Qu'on se le dise. Il mérite amplement sa place auprès du dernier Darkness, du futur Medusa, notamment. 2014 sera une bonne année pour le fanzine, merci à David d'en avoir été aussi l'épiphanie.



Commentaire de Claude Gaillard (site EcranBis) : 

Chienne de vie ... Pendant que les Sirs Didelot et Lefevre jouent les rocks stars dans une célèbre officine parisienne dont je tairais le nom par peur des représailles, votre serviteur, perdu dans les profondeurs des United states of Rhones Alpes, affronte pluie, grisaille et courses avec la bourgeoise .(NDLC: tu sais ce qu'elle te dit la bourgeoise?). Magasinage forcé mais nécessaire duquel je reviens d'ailleurs avec un T-Shirt Star Wars japonais en solde, qui s’avère après déballage être taillé femme... Comme quoi même si le concept du genre n'a pas encore été complètement vidé de son sens, Najat, je fais, sans le trop vouloir, des efforts...



Voilà que le quatorzième numéro d'un fanzine à but non lucratif et à tirage très limité, vient de me tomber dans les mains. Limité j'insiste car ces derniers mois, le fanzinat redevant chébran, hype ,dans le vent, les stocks s'épuisent en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire et ce Videotopsie 14 se collectorise à vue d’œil. D'entrée le Dr Didelot prévient le patient. Un point n'est pas couture, un foie n'est pas un rein, le bloc opératoire n'offrira pas l'autopsie d'une œuvre mais la dissection de deux carrières démentes et démentielles. Alea Jack Starret ! Le sort en est jeté, on plongera dans la rutilante filmographie de, je cite, «le dernier desperado du B Movie» et dans les errances pelliculo-exploitatives de la gamine de l'exorciste. Un coup dur pour ceux qui ne peuvent pas blairer Linda et qui viennent déjà de se manger un numéro spécial de «Toutes les couleurs du bis».



Bis, le mot est lâché... sur 15 pages de reviews gratinés. Belles plantes, calamar sauce rouge sang, beaux motards à moustaches, chatte en chaleur, ratounes cruelles, sous-exorciste, cuisine sauvage, boules d'acier (ce n'est pas du tout ce que vous croyez), Chuck Norris, se croisent et se télescopent. De quoi occuper quelques quarts d'heure de chiotte, nuits blanches et autres moments de solitude. Surtout que Videotopsie s'entretient également avec Lone Fleming, la scream queen danoise du cinéma espagnol, François Darnaudet (Plume de la collection gore)... pour terminer sa course folle dans les murs du cinéma à mateurs et de l'actualité cinéphilique couchée sur papier. Inutile de vous préciser que la moindre de ces 76 pages fait office d'invitation... à aimer, discuter , chérir ou maudire les parenthèses d'imaginaire que nous offre le 7e art.



A l'heure où les égos envahissent l'internet cinéphilique au point que l'on y parle de moins en moins de cinéma, ce Vidéotospie N°14 à l'écriture participative et à la fougue contagieuse fait un bien... immense !






Commentaire de Frédérick Durand :

Comme promis, quelques commentaires sur le 14e opus de Vidéotopsie. Le zine est toujours aussi agréable à lire. Comme je le mentionnais dans un message précédent, le dos carré favorise l'archivage, ce qui est fort utile. Au point de vue "présentation matérielle", Vidéotopsie offre une expérience de lecture stimulante et dynamique. De petites touches en agrémentent la facture visuelle, notamment la numérotation des pages dans de petits téléviseurs, mais également l'iconographie du haut des pages, qui en symbolise, en quelque sorte, le contenu, par exemple la tête de Templier qui surplombe l'entrevue de Lone Fleming. Le visuel fait dialoguer pavés de presse, cassettes VHS, photos de tournage et autres trouvailles (j'ai trouvé original de voir le roman "Réincarnations", en page 37, ce qui m'a rappelé que J'ai Lu a publié, au courant des années 80, pas mal de "novelizations").



Le contenu n'est pas en reste et propose une belle excursion en territoire "bis". Je connaissais vaguement le nom de Jack Starrett, même si j'ai quelques-uns de ses films. Après avoir lu le dossier qui lui est consacré, j'ai maintenant une bien meilleure idée du personnage. Chapeau, aussi, pour la manière dont les fiches techniques sont présentées. Elles offrent l'info essentielle et sont adéquatement situées par rapport aux chroniques.

Les reviews "bis" furent agréables à lire (chacun des auteurs a un style personnel et coloré), de même que l'entrevue de Lone Fleming. Il fallait y penser ! 

Très bon parcours du "bis" de Linda Blair, séparé en parties thématiques ou génériques de façon pertinente. Dans cette section comme dans les autres, le ton des articles contribue à susciter l'intérêt. On y remarque un mélange de franchise, d'enthousiasme, d'érudition, de réminiscences personnelles et d'humour. J'aime bien quand les rédacteurs évoquent tout à coup tel souvenir lié au film chroniqué, ce qui ne va pas sans me rappeler l'une de mes chroniques favorites de Mad Movies, soit "Quartier Lemaire", section consacrée aux souvenirs cinéphagiques de Christophe Lemaire. Plusieurs passages de ce Vidéotopsie rappellent cette approche chaleureuse et humaine. On constate que ce ne sont pas "que" des films, mais plus que ça. Une expérience à vivre, un terreau dans lequel on peut se plonger pour en ramener, tel un scaphandrier qui nagerait dans les eaux du passé, des moments marquants ou significatifs qu'on n'avait pas forcément crus tels au moment de les vivre.

Puisqu'il est question de vécu et d'expériences personnelles, il est aussi intéressant de lire les comptes rendus du Bloody Weekend et autres événements, joyeux ou moins heureux, telle la fermeture de la boutique du sieur Moutier.

Enfin, j'ai apprécié l'entretien avec Darnaudet, qui se révèle humble, franc et bon interlocuteur. Souhaitons-lui encore plusieurs autres publications.

Bref, merci encore pour ces belles heures de lecture.



Sur le site Chez Roubi's (chroniques croisées du dernier Vidéotopsie et du dernier Médusa) :

"Il faut que l’homme libre prenne quelquefois la liberté d’être esclave". En moi résonnent ces mots de Jules Renard alors que j’apprends que le staff Chez Roubi’s kiffe grave les petites blondes à gros seins. J’ai vérifié, rigueur journalistique oblige, il s’avère que le sondage effectué auprès de mes collaborateurs sous l’intitulé"Est-ce que tu kiffes grave les petites blondes à gros seins ?" est sans appel : 100% des personnes interrogées ont répondu catégoriquement, définitivement : affirmativement. C’est pas de pot. D’autant moins qu’à la question : "Pourriez-vous envisager une relation physique sexuée avec une grande brune exotique prônant les bienfaits de l’amour libre aux masses prolétariennes ? ", 95%  des Roubisiens ont répondu « Non, c’est contre nature ! » et 5% sont sans opinions mais ont un a priori défavorable. Quand à Victor Sjöström et Gustaf Molander, ils arrivent largement en tête de liste des réalisateurs préférés de la rédaction. Comment voulez-vous garder un semblant de crédibilité après un coup pareil ?! ... Bien sûr, ceci tend à prouver que ce carcan Gemserophile imposé nous est parfois pénible ... Que nous aspirons à une certaine diversité thématique, impensable en ces pages … Un exemple, au hasard : Il y a quelques mois de cela, Les éditions Euryale éditaient l’excellent bouquin de Didier Lefèvre : « Le Gros ». A-t-on ne serait-ce qu’annoncé la sortie de ce livre ? Il nous tenait pourtant à cœur de l’évoquer ... En revanche, le nouveau Medusa Fanzine, ça, on peut en parler. Et ça tombe bien car pour leur 25eme anniversaire, les gars Medusa ont sorti la sulfateuse ! Disponible en version couleur ou tradi, ce MF25 est à ce point bourré ras la gueule d’interviews, de chroniques, de décorticages et d’analyses de films que nous l’abordons de plus en plus au fil des ans comme une sorte de Pléiade du Bis, dans laquelle nous piocherons cette fois-ci, en vrac et en particulier : Les entretiens avecJean Rollin, Luigi Cozzi, John Landis et Eugenio Martin, l’étude sur la récurrente présence de l’échelle dans la sexy comédie allemande, le dossier sur « Le maître des illusions » de Clive Barker et son brasero Famke Jansenn (C’est Ta,Ta,Ta,Ta !), ces trois pages « Maniac VS Maniac » ainsi que l’inévitable chronique de « Viol sous les Tropiques » au sujet duquel on continue à se demander dans quelle scène peut bien apparaître Dirce Funari pour qu’elle soit constamment créditée comme participant à la chose. Bref ! diversité, éclectisme, amour : Amen ! A ce propos … Le comité de rédaction insiste lourdement pour que j’évoque le dossier « Linda Blair dans l’enfer du Bis ! » du nouveau Vidéotopsie. J’ai beau objecter que malgré la remarquable qualité de ce fanzine (son meilleur numéro ?), malgré ses vingt passionnantes pages sur Jack Starrett (Course contre l’enfer, Cleopatra Jones : Ndlr), son interview de l’adorable Lone Fleming et la dissection hallucinatoire de la collection Gore qui n’en fini pas, ce satané Vidéotopsie N°14 ne suit en rien notre fil rouge éditorial ; les lascars n’en démordent pas : « Page 73, la séquence zoophile dans Black Emanuelle en Amérique ! C’est nous, ça ! » C’est vrai. Quel con, ce Jules Renard ! 





Commentaire de Christophe Triollet (sur le site CinemaFantastique.net ; chroniques croisées du dernier Vidéotopsie et du dernier Médusa) :

VIDÉOTOPSIE ET MÉDUSA ATTAQUENT !

Le 14ème numéro de Vidéotopsie est à la hauteur de sa réputation. Exhaustif, éclectique et concis. Sa couverture annonce d’emblée la couleur et, dès l’ouverture du fanzine, un dossier édifiant d’une vingtaine de pages retrace habilement le parcours de Jack Starrett, acteur et cinéaste qui a traversé le cinéma américain des années soixante-dix avec des œuvres aussi différentes que Course contre l’enfer (Race with the Devil, 1975) ou Les Machines du diable (The Losers, 1970). Si le grand public le découvre en tant que second rôle dans des films de bikers à la fin des années soixante (Run Angel Run, 1969), c’est sans aucun doute l’impitoyable shérif Galt harcelant John Rambo (Sylvester Stallone) dans Rambo (1982), de Ted Kotcheff, qui révèle son talent de comédien à des millions de spectateurs qui l’ont détesté tout autant qu’ils ont apprécié son interprétation. Cependant, Alexandre Jousse s’attache délibérément à décrire le travail de réalisateur de Jack Starrett pour expliquer la complexité de son œuvre. Et il y parvient, avec justesse, nous donnant envie de (re)voir les œuvres maîtresses qui ont jalonné sa carrière. Après cet uppercut envoyé dès les premières pages, Jocelyn Manchec, Claude Gaillard (Ecran Bis) ou encore Christophe Gaquière passent en revue certains des films qui ont contribué à façonner la légende du Bis, de Phantasm II (1988) à Blood Diner(1987), même si la critique de Stéphane Prieur sur le film Réincarnations (Dead and Buried, 1981) a retenu toute notre attention pour avoir été inscrit sur la liste des Video Nasties regroupant et stigmatisant des films jugés indécents et bannis des vidéo-clubs du Royaume-Uni par des ligues puritaines et les autorités britanniques qui allaient parfois jusqu’à poursuivre les exploitants devant les tribunaux.Vidéotopsie n°14 c’est tout ça, et plus encore, David Didelot – son rédacteur en chef – se chargeant de nous livrer quelques entretiens (dont celui de Lone Fleming, par David Garcia) mais surtout un dossier complet sur la plongée de Linda Blair dans l’enfer du Bis – notons au passage la sortie du 5ème numéro de Toutes les couleurs du bis dans lequel Stéphane Erbisti consacre toute son énergie à étudier la carrière de la célèbre possédée du film L’Exorciste (1973) – et un second sur la collection Gore (Fleuve Noir) dirigée par François Darnaudet à la fin des années quatre-vingt. Vous l’avez compris, le dernier Vidéotopsie est un cru exceptionnel, un objet qui doit être proposé aux amateurs de Bis ou, plus largement, aux esprits cinéphiles, curieux et avides de découvrir cet autre cinéma défendu avec passion, mais sans concession, par des auteurs soucieux de faire vivre et connaître un des genres les plus inventifs du cinéma mondial. Une démarche similaire entreprise par Didier Lefevre depuis 1989 – l’illustre fondateur et rédacteur en chef de Médusa – qui livre, pour l’occasion, un numéro anniversaire rassemblant les plumes affûtées de cinéphages affamés.

 Parmi elles, Nunzio Cusmano dissèque Maniac (1980) et son remake (2012), Alan Deprez (Cinémag) nous rapporte les confidences de John Landis et Lionel Grenier (Manivelle) nous subjugue avec une analyse fouillée du Maître des Illusions (Lord of Illusions, 1995) qui s’apparente plus aux premières pages d’un traité sur l’oeuvre de Clive Barker qu’à une simple critique. C’est dire le niveau de ce 25ème numéro. Le temps de reprendre notre souffle en picorant les chroniques habituelles du cinéma italien disséqué avec délice, du film de guerre au film de boules, avec une fenêtre ouverte sur le cinéma Bis grec et allemand. Plus de 200 pages de lecture, en couleurs pour l’édition de luxe, à savourer seul ou entre amis. Enfin, parmi les belles surprises et les entretiens offerts aux lecteurs, une mention toute particulière pour l’entrevue avec Aurélia Mengin, une jeune réalisatrice – co-fondatrice du Festival du film de genre Même pas peur organisé chaque année à La Réunion – dont l’enthousiasme, la justesse et les mots impressionnent, nous donnant très envie d’assister à la projection de ses œuvres – Plan à trois, Karma Koma et Autopsy des délices – que l’on imagine habitées des influences de Bunuel, Carax ou Lynch. Une fois encore, le dernier numéro de Médusa est incontournable, un monument qui doit figurer, avec Vidéotopsie, dans la bibliothèque des réussites de ce début d’année. Quand les fanzines attaquent, la presse professionnelle n’a qu’à bien se tenir !